Les coquillards de Villon

By 18 April 2022

“Les Coquillards” étaient une célèbre bande de brigands qui vivaient entre autres lieux dans les forêts de Bourgogne.

Ils seraient à l’origine de l’argot (le jobelin). L’un de leurs chefs surnommé « Roi de la Coquille » fut jugé à Dijon en 1455. Cet épisode fâcheux ne les a guère atteints puisque beaucoup plus tard, il fallut juger un autre célèbre Coquillard : Cartouche !

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Un peu d’histoire

François Villon ! Personnage mystérieux, à la fois poète et bandit, clerc et courtisan, universitaire et pilier de taverne.

Si on arrive à peu près à situer ses origines (1431 ou 1432 ?), nul ne sait affirmer son véritable nom (François des Loges, de Montcorbier, de Montherbier ?), ni où, ni quand, ni comment il est mort.

Quid sumus ?

Les Coquillards de Villon composent une association 1901 regroupant des passionnés du Moyen Age qui s’attachent à recréer et à interpréter les faits et les gestes quotidiens de tous ceux et celles qui auraient pu côtoyer François Villon tant à l’Université que dans les cabarets sordides, aussi bien à la cour de Charles d’Orléans que dans les prisons de Meung.

Essentiellement civils, on y trouve le clerc érudit et calligraphe, le ménestrier et les instruments de musique du jongleur, des faux pèlerins vrais francs-mitoux, des joueurs des tapis francs (cabaret mal famé) ou un franc-archer tire-au-flanc.

On y fait le service de table “à la bourguignonne” et on y joue au Kubb et au “cassez la noix”. Le bain des bambins est l’occasion de parler toilette et beauté, du savon d’Alep et du dentifrice à base de poudre d’os de seiche et de feuilles de menthe.

Les Coquillards ne sont plus cachés dans les forêts de Compiègne ou de Dijon mais se sont installés dans l’Essonne (Villebon/Yvette - 91)

Notre démarche

Nous avons à cœur d’être le plus authentique possible. Cependant, nous n’entendons point le latin et lisons mal le vieux français. De plus, nous n’avons point d’historien dans nos rangs.

Force nous est de faire confiance à nos aînés et nous nous appuyons alors sur des sources secondaires pour confirmer tout ce que nos yeux comprennent de l’iconographie qui nous est accessible.

Faute de pouvoir être de véritables reconstitueurs, nous nous efforçons d’être des interprètes les plus fidèles possible de cette partie de notre histoire qui nous passionne.

Coquillards de Villon

Activités - Animations

Présentées sous forme de tableaux vivants et interactifs, elles sollicitent en permanence la participation du public afin de lui faire partager notre vision de l’histoire et de faire tomber les préjugés tenaces.

Les bonnes femmes aux herbes : l’observation, la sagesse populaire et les travaux d’Hildegarde Von Bingen leur ont fait concocter toutes sortes de recettes pour se soigner ou simplement se protéger avec des plantes de bonne réputation, de bona fama. C’est à partir de leurs connaissances que Paracelse, célèbre médecin de la Renaissance, a pu rédiger son ouvrage en langue vernaculaire qui dit-on sentait le soufre !

• Les convenances de table : comment se faisait le service d’un repas de fête chez un riche bourgeois bourguignon. Qui étaient l’échanson, l’écuyer tranchant, l’aumônier et tous ces « officiers » de bouche ? Pourquoi parlons-nous de « banquet », d’assiette et de couverts ?

• Les jeux de taverne : jeux d’argent et de hasard. On peut y apprendre les règles originelles du backgammon en jouant au tric-trac, découvrir des jeux oubliés (Le renard et les oies, l’Alquerque) ou en découvrir qui se jouent toujours comme le jeu de Kubb, le « Shove Ha Penny » ou le tablut.

• Le jongleur et ses instruments : ce jongleur-là n’a pas de balles puisqu’il amusait le public de sa musique et de ses chansons. Il vous fera découvrir des sons étranges et toucher du doigt la différence entre jongleurs, ménestrels, trouvères et troubadours. Si le cœur lui en dit, le public est invité à s’initier aux branles Renaissance.

• La toilette et la beauté : QUIA ILUD BENE VALEO ! La présence des bambins accompagnant les Coquillards est mise à parti pour parler toilette et soins du corps. Exit l’image du crasseux Jacquouille et bienvenue aux étuves où abondent savon d’Alep et dentifrices certes abrasifs mais déjà mentholés. On y découvrira de nombreuses recettes de fards et de cosmétiques.

• Le camelot : Ce personnage itinérant va de ferme en place de village avec sa hotte et sa manne mystérisue : des rubans et des épingles pour les filles, des briquets et des ferrets d’aiguillettes pour les hommes, des sifflets pour les enfants. Mais il y cache aussi des reliques qu’il trafique et des crochets pour forcer bien des serrures.